L’humanité est en perdition #2


Qu’on l’admette ou non c’est le cas et chacun d’entre nous le sait. Nos reflexes humains n’existent presque plus enfouis dans un trou capitaliste qui se veut de plus en plus profond et n’ayant en face aucune corde, aucune intention de réunion de brin d’une matière textile tordus. En parler relèverait de la naïveté ou de l’utopisme. C’est ainsi que l’on s’exclame souvent fièrement être dans un « monde de brutes ».

A en croire les adeptes de cette philosophie, ce monde comptabiliserais des pays qui n’aurait ni d’amies ni d’ennemi mais que des intérêts. Intérêt serait ainsi le mot clef, la base de tout rapport serait donc ceci ; l’intérêt. Cet intérêt n’aspire que désintéressement parce qu’au final, il est tellement petit et rabaissant qu’on s’en voudrait de vivre dans cette philosophie, surtout que lorsqu’on se rend compte que comme tout état de pensée elle est la cause d’une finalité, cette dernière se résumerait ainsi « La fin justifie les moyens ».

Autrement dit seul le résultat compte, la manière d’y arriver n’est qu’accessoire. L’humain, cet être de cœur et d’esprit ne sait pas qu’il n’a pas le droit de penser ainsi. Pourquoi ? Parce que cet état d’esprit en plus d’être indigne est mortelle ; il ne saurait représenter autre que le début de la fin de l’humanité tellement elle est dépourvue
d’humanité.

Elle nous renvoie historiquement au contrat social qui se voulait léonin dans lequel le plus fort avait plus de droit, tous les droits sur le plus faible parce que c’est ce qui l’arrangeait et parce qu’il avait les moyens (physiques) de l’imposer. Cet état d’esprit explique aussi le syllogisme, pourtant dément sous notre angle, qui guidait les premiers esclavagistes en foulant les eaux africaines à la recherche de main d’œuvre gratuite afin de construire un nouveau monde dont ils rêvaient, capturant des êtres qui leurs ressemblaient un peu trop, les marquant au fer avant de leurs donner des noms et de leurs affecter des taches.

C’est le même état d’esprit qui anime l’agresseur lorsqu’il te poignarde et te réclame ton bien avec le plus grand culot. C’est aussi ce même état d’esprit qui anime le violeur lorsqu’il t’arrache tes habits ou te demande de te déshabiller comme si ton corps lui appartenait ou plutôt que ton âme ne serait que locataire de cette chair qui en réalité est sa propriété.

On en vient à se demander si ce ne serait pas ce même état d’esprit qui a fait naitre cette fâcheuse idée de réduire les gens à l’esclavage, à en faire des esclaves effectuant ainsi gratuitement et dans la contrainte des travaux dans la douleur de l’âme et du corps. C’est cet état d’esprit qui anime ce mari qui frappe sa conjointe sous prétexte que cette dernière ne s’est pas comporté de la manière dont il aurait aimé qu’elle le fasse et qui durant cet instant se sent puissant et fort parce qu’il marche sur quelqu’un sans être conscient qu’il n’y a de force que dans le respect des droits de l’autre.

Cet état d’esprit est un ennemi,l’un des plus grand de l’humanité.

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